N1 - "Collaborer avec la nature" ne risque-t-il pas de nous apporter des maladies ou d'autres désagréments? Après tout, nous ne sommes plus des animaux.
Tout dépend ce que l’on entend par "nature". Il ne s’agit pas de revenir à l’âge de pierre bien sûr. Lorsque nous parlons de nature (et non pas d’environnement), il s’agit des lois naturelles qui gouvernent le vivant. L’Humain fait partie du vivant (jusqu’à preuve du contraire), donc aussi de la nature selon cet angle de vue, contrairement à certaines allusions directes faites en ce sens depuis longtemps, ce qui est de notoriété publique (faites vos propres recherches).
Collaborer avec la nature signifie progresser, prendre des initiatives de manière plus intelligente, plus rationnelle, plus responsable. Ce n’est pas parce que l’Humain est supérieur au chien en termes d’évolution, qu’il faut forcément considérer le chien comme un ennemi. Tout au contraire. Certains philosophes considèrent un peu l’Humain comme "le grand-frère de la nature qui aurait quitté la maison"[1]. Si on collabore avec la nature, on ne la contraint pas, c’est de fait profitable à tous. Ne vaut-il pas mieux l’avoir comme amie et partenaire que comme adversaire ou esclave ? Il a été prouvé de multiples fois que les plantes avaient une conscience. Nous "(re)découvrons" cela aujourd’hui.
Donc pour résumer, nous remettons simplement le principe du vivant au centre des priorités de ce monde plutôt que d’approuver le fait que certains Êtres Humains soient les seuls à pouvoir jouir des ressources de la planète comme bon leur semble et au mépris des conséquences désastreuses en rapport. On ne peut plus faire œuvre de destruction de masse au seul titre qu’il y a du profit à la clef. Le "chacun pour soi et après moi le déluge" est une philosophie à l’exact opposé de l’ordre naturel des choses, donc de notre direction. La nature ne peut qu'obligatoirement entrer dans l’équation.
Quand nous disons que nous remettons l’Humain au centre de toutes les problématiques, ce n’est et ce ne sera jamais au détriment du reste. L’Humain est au centre de tout, donc aussi au centre du vivant. Cela représente un devoir, et non un droit permissif accordé comme il le serait de manière laxiste à un enfant capricieux. Ce n’est pas la nature d’un côté et l’Humain de l’autre. C’est un tout qu’il faut considérer dans son ensemble (ne partageons-nous pas la même planète ? La priorité ne lui revient-elle pas dans la mesure où c'est elle qui nous supporte, dans tous les sens du terme ?).
Donc non, pas de maladies si on réfléchit de façon plus holistique. Au contraire. Le nombre de médicaments apportés par la nature est incalculable. La nature est le plus grand laboratoire pharmaceutique du monde, et lui, est gratuit. Il ne grignote pas de parts de marché, ni ne "suscite le marché" en causant des maladies pour pouvoir vendre ses médicaments, comme certains éditeurs d’antivirus ont créé leurs propres virus pour vendre leurs solutions ! Ce temps-là est révolu.
[1] "L’humain a de l’importance au sein d’une nature qui en a aussi, ils prennent soin l’un de l’autre, en un équilibre coévolutif"; Alex Kahn : artiste, biologiste, écrivain, essayiste, généticien, homme d’affaires, médecin, scientifique (1944 – 2021).